Sécurité à vélo

1. Comportements :

Eh oui, le comportement humain reste le premier facteur en terme de sécurité !

Nul besoin de faire une enquête socio-comportementale pour comprendre que nos mauvaises habitudes sont à l’origine de nombreux accidents. Le simple respect du code de la route par les automobilistes ET les cyclistes nous permettrait d’éviter la plupart d’entre-eux.

Voici donc quelques rappels et astuces :

  • Les automobilistes doivent dépasser les vélos avec une distance d’1m en agglomération et d’1,5 m hors agglo.
  • En ville, laissez à votre droite un espace d’1,20m environ avec la file de voitures stationnées sur le côté pour éviter les portières qui s’ouvrent sur route. Prenez votre place sur la chaussée, le code de la route vous l’autorise! Si les bandes cyclables (simple marquage au sol) sont trop étroites, vous serez sans doute amenés à rouler sur le marquage voire à l’extérieur de la bande cyclable. Là encore, prenez votre place sur la chaussée. Prenez néanmoins soin de jeter un coup d’oeil derrière vous (présence ou non de trafic motorisé en approche par l’arrière), puis de tendre le bras à gauche avant de vous déporter
  • Roulez à distance du bas-côté, environ 1m, afin d’éviter les inégalités de la chaussée et prenez ainsi votre place. Cette attitude vous rend visible et incite les automobilistes à vous prendre en compte.
  • Dans les chicanes et autres rétrécissements à îlot central, placez-vous au milieu pour éviter qu’un automobiliste ne vous double sans respecter la distance de sécurité. Là aussi, avant de vous centrer sur la chaussée, jetez un oeil derrière vous puis si la situation est sûre, tendez le bras à gauche pour indiquer votre intention de vous déporter aux automobilistes en approche derrière vous.
  • Dans les giratoires de petite ou moyenne taille, placez-vous à distance du bord (1m), voire au milieu de la voie extérieure. Vous n’en serez que plus visible pour les automobilistes qui entrent sur le giratoire, et éviterez qu’un automobiliste sortant vous coupe la route. A l’approche d’un giratoire, il n’est pas rare que les bandes cyclables s’interrompent ou soient trop étroites : anticipez pour éviter une collision par le côté ou l’arrière. Déportez-vous vers la gauche (anticipez la sortie de la bande cyclable), après avoir préalablement jeté un coup d’oeil derrière vous et avoir tendu le bras à gauche pour indiquer vos intentions au trafic motorisé en approche par l’arrière. Une vidéo est beaucoup plus parlante (source Pro velo Suisse). A Quimper, les giratoires (« ronds-points ») de la rocade sont à éviter : des itinéraires de contournement/bypass existent la plupart du temps. Contactez Kernavélo pour des conseils.
  • Dans les carrefours classiques ou giratoire, chaque fois que cela est possible, veillez à capter le regard des conducteurs de véhicules motorisés pour vous assurer qu’ils vous ont bien vu.
  • Tendez le bras pour indiquer un changement de direction (changement de voie ou de rue). Si des automobilistes sont ralentis temporairement derrière vous, c’est normal, et pour l’essentiel, ils adopteront une conduite respectueuse.
  • Ne dépassez jamais par la droite : c’est interdit par le code de la route, et c’est particulièrement dangereux aux abords d’un véhicule de type poids-lourd (angles morts d’un camion, bus ou car). A noter que si vous roulez sur une bande cyclable (simple marquage au sol), vous roulez sur une voie qui vous est dédiée. Dans ce cas bien précis, si vous longez un véhicule par la droite, il ne s’agit pas à proprement parler d’un dépassement. Mais prudence : les bandes cyclables sont trop souvent étroites sur nos communes, et si vous approchez par l’arrière d’un poids-lourds, restez à bonne distance du véhicule tant que vous n’avez pas la garantie d’avoir capté le regard du chauffeur (rétroviseur latéral droit).

Dans tous les cas, soyez bien visibles sur la chaussée. Pour tout savoir sur le sujet, consultez sans attendre l’article Voir et être vu, c’est vital ! de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) à laquelle est adhérente l’association Kernavélo, organisatrice du challenge.

2. Équipements

« Il n’y a pas de mauvaise météo, seulement de mauvais équipements ».

Effectivement, un équipement s’adapte, en premier lieu, en fonction de la météo. Petite astuce rien que pour vous, l’application Météo France vous indique avec précision les précipitations dans l’heure afin de différer votre trajet ou de vous activer avant une averse :

http://www.meteofrance.com/previsions-meteo-france/previsions-pluie/quimper/29000

Port du casque :

Pour les enfants ? Pas de question à se poser, le port du casque est obligatoire pour les enfants de moins de 12 ans (conducteurs ou passagers). Le casque doit être conforme à la réglementation relative aux équipements de protection individuelle et portant le marquage « CE ». Cette obligation du port du casque figure à l’article R. 431-1-3 du Code de la route.

Pour les adultes, ou pour les mineurs de plus de 12 ans, libre à chacun de choisir en son âme et conscience en fonction de sa pratique. On trouve trop peu d’études sérieuses sur le sujet. Si vous êtes à l’aise avec l’anglais, jetez un oeil sur les études qui compilent la base de données de l’hôpital de Groningen (Pays-Bas) de 2017. Les conclusions qui s’en dégagent : les populations de plus de 65 ans et/ou celles qui sont au guidon d’un vélo à assistance électrique sont plus à risque que celles qui sont plus jeunes et qui conduisent un vélo conventionnel (sans assistance). Littérature à consulter ici.

Le casque peut aussi nous permettre de fixer un projecteur ou des éléments réfléchissants, une visière pour nous protéger de la pluie ou tout simplement éviter que le vent, en pleine descente, nous fasse pleurer… de plaisir.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire l’article Casque : un dossier qui décoiffe ! .

Les gants et mitaines :

Ces équipements ne sont pas sujet à débat et sont pourtant tellement utiles pour nous protéger du froid, certes, mais surtout pour limiter la casse en cas de chute.

Il existe même des modèles fluo pour être bien visibles quand nous indiquons notre changement de direction.

La chasuble :

Utile, surtout la nuit en complément de l’éclairage du vélo, ou par temps gris. Le gilet fluo doit être normé et porté obligatoirement de nuit ou par visibilité dégradée hors agglomération. Si vous travaillez par exemple sur la zone de Troyalac’h (Est de Quimper), pensez au gilet!

L’équipement du vélo :

Il existe aujourd’hui pléthore de produits destinés à la sécurité des cyclos.

Rappelons tout d’abord les 3 éléments fondamentaux :

  • Les pneus (Etat des structures, du flan et gonflage adapté)
  • Les freins (Etat des patins, câbles et gaines)
  • L’éclairage, pour être vu (catadioptres) et voir. Cet élément de sécurité est celui qui fait le plus souvent défaut aux cyclistes, notamment l’hiver.

Pour les cyclistes fans d’idées lumineuses, vous trouverez mêmes des lumières à effet pour roues de vélo. Les enfants adorent !

3. Itinéraires

C’est un sujet fondamental : et comme nous tenons à notre santé et celle de nos enfants, il s’agit d’identifier les meilleurs itinéraires à vélo possibles. C’est à dire ceux qui combinent les axes à faible trafic ou non autorisés aux voitures, ceux où la limitation de vitesse est plus faible ou ceux aménagés de bandes cyclables, ou de pistes cyclables dissociées des voies ouvertes aux véhicules motorisés voitures…

Pour vous aider, échangez avec vos collègues ou connaissances cyclistes ou venez échanger avec les bénévoles de Kernavélo à l’occasion de ateliers d’aide à la réparation de vélo (dates d’ouverture sur le calendrier sur kernavelo.org

Vous pouvez aussi tester différents calculateurs d’itinéraires geovelo.fr/france/itinerary

francevelotourisme.com

google.fr/maps

ou consulter la couche « carte cyclable » de la cartographie participative openstreetmap.org. Seule une partie des aménagements cyclables y sont intégrés…mais pourquoi pas contribuer à les compléter.

Vous avez enfin trouvé le meilleur itinéraire ? Faites-le savoir et communiquez auprès de votre équipe et de vos proches.

Vous constatez un défaut de chaussée, une absence de continuité, un élément dangereux pour la circulation des vélos ?

Signalez-le nous sur https://kernavelo.org/fiches-signalement/

Nous aiderons ainsi les services de votre commune à prendre en compte en priorité les points noirs et les zones dangereuses.

4. Assurance et législation :

Les vélos et les vélos à assistance électrique (VAE) de moins de 250W et 25 km/h max sont des véhicules ne nécessitant pas d’assurance particulière ni de plaque d’immatriculation (catégorie cyclomoteurs) : vos déplacements sont couverts par votre assurance responsabilité civile, celle de votre habitation – contrat multirisques habitation –  en règle générale. A noter que ce contrat couvre également les membres de votre famille qui habitent sous votre toit, en particulier les enfants. Si vous ne disposez pas d’un contrat multirisques habitation, vous pouvez souscrire un contrat avec la garantie responsabilité civile auprès d’un assureur.

En revanche, l’assurance est obligatoire pour le VAE dont la puissance dépasse 250w.

Cas particulier des « speedelecs » et autres 2-roues de la classe L1e-b pouvant atteindre 45 km/h grâce à l’assistance électrique : si vous faites l’acquisition d’un vélo électrique de ce type, neuf ou d’occasion, une immatriculation est nécessaire, car il relève de la classe des cyclomoteurs.

Lors d’un déplacement à vélo entre votre résidence (principale ou secondaire) et votre lieu de travail, ou lors d’un déplacement à vélo entre votre votre lieu de travail et le lieu de restauration où vous vous rendez pendant la pause repas, tout accident doit être déclaré comme « accident de trajet » auprès de votre employeur.

Vous voici maintenant informés pour rouler en toute sécurité, vous n’avez plus qu’à profiter… alors bonne route !